jeudi 22 mai 2014

L’apiculture urbaine : une lubie de bobo du 21ème siècle ? - La société savante du jardin du Luxembourg



Si l’on parle désormais beaucoup de l’abeille, à la ville et à la campagne, l’apiculture urbaine connaît un développement qui puise son origine dès le 19ème siècle. Rien d’une mode passagère, donc .

En effet, c’est en 1856 que fut fondée par Henri Hamet la société savante connue sous le nom de « Société Centrale d’Apiculture, de Sériciculture, d’Insectologie et deZoologie Agricole ». Son ambition était annoncée dans le premier article de ses statuts, à savoir « concourir aux progrès de la Science et de l’Industrie apicole, ainsi qu’à l’étude de tous les phénomènes entomologiques et zoologiques qui intéressent l’agriculture ». 
Sa mission : la diffusion des savoirs scientifiques et techniques sur les abeilles et les insectes pollinisateurs dont la présence est indispensable au bon fonctionnement des écosystèmes.

Vaste programme qui a gardé tout son sens aujourd’hui, et bien plus encore, beaucoup en conviendront.

Structurée autour d’un rucher – école, la SCA a développé un remarquable savoir-faire en matière pédagogique et la réputation de l’enseignement délivré au rucher école attire chaque nouvelle année-saison (en septembre, pour ceux qui veulent tenter l’aventure de l’inscription) plus de candidats qu’elle ne peut en accueillir. Pendant les 8 mois d’une année de formation, sont dispensés des savoirs théoriques dans le pavillon Davioud, et pratiques dans le rucher discrètement hébergé dans un enclos au sud-ouest du jardin du Luxembourg.

Une conférence annuelle est organisée, pendant laquelle des chercheurs, apiculteurs, historiens, journalistes, écrivains, politiques , viennent présenter leurs travaux, leur expérience, leur vision et débattre sur un sujet en relation avec tous ces insectes si précieux et de la place qu’ils devraient occuper dans notre monde moderne.

Un second rucher urbain destiné aux enfants des écoles de Paris a été mis en œuvre au parc Georges Brassens, preuve du dynamisme et de la vocation pédagogique de la SCA.

La SCA propose également la mise en place de partenariats pour répondre aux demandes d’institutions, de collectivités ou d’entreprises désirant développer un projet d’apiculture ; après une solide formation des volontaires de ces établissements au rucher école du Jardin du Luxembourg, la SCA offre un accompagnement de ce noyau débutant par une petite équipe expérimentée.

Dans le même esprit de partage des savoirs, des petits groupes se forment au sein de la SCA pour mieux appréhender les plantes, les fleurs et tout l’environnement botanique dont vit l’abeille , dans une démarche globale qui associe les uns et les autres comme un tout indissociable.

Moi qui ai suivi cette formation en 2009-2010, j’en ai gardé le souvenir d’une ambiance de passionnés, animée par des passionnés, de cours très documentés, d’opportunités de pratiquer mes premiers gestes d’apiculture et aussi l’acquisition d’un regard nouveau sur le vivant, en ville et à la campagne.

Les inscriptions aux cours d’apiculture de la SCA se font à proximité du rucher dans le Jardin du Luxembourg, à proximité du pavillon Davioud, à l’occasion de la vente annuelle du miel. L’an dernier, cette opération a eu lieu le 21 septembre (2013). A vos agendas !
 



                                                                        Hervé M.

jeudi 15 mai 2014

Création d’un nouvel essaim

Une opération est actuellement en cours au rucher. Une nouvelle société est en train de voir le jour !


Mais, comment créer un nouvel essaim ?!

Cette opération est relativement simple, du moment que l’on dispose d’une reine (en vente) et d’une seconde ruche (de la même race) à proximité. Si aucune reine n’est disponible, il est possible de faire naître soi-même une reine ! Cela fera l’objet d’un article ultérieurement.
Il suffit de prendre une ruchette, c’est une ruche plus petite d’environ 40%. Nous y plaçons deux cadres de nourriture (miel), deux cadres de couvain (abeilles à naître) avec des abeilles dessus. Il est primordial que le couvain ait à sa disposition beaucoup d’abeilles afin de s’en occuper et de le garder à une température convenable. Une fois introduits ces quatre cadres issus de la ruche voisine, il suffit de placer la reine sur le couvain, dans sa cage d’expédition « fermée ».



Le tour est joué !

Avant de refermer la ruchette, nous leur donnons un coup de pouce avec du sirop.
Dans sa cage d’expédition, la reine se trouve avec quelques ouvrières pour s’occuper d’elle. Cette cage est fermée grâce à un petit opercule. Au bout de 36 ou 48h, cet opercule est ôté. Les abeilles mangent alors le candy (sucre) et libèrent la reine ! Nous retardons l’introduction effective de la reine dans la ruche pour sa propre sécurité. En effet, si cette dernière était introduite dans la ruche directement, elle serait alors immédiatement rectifiée (tuée) par les abeilles. Il faut que l’essaim s’habitue à sa nouvelle reine et à ses phéromones.


Aujourd’hui, « notre » reine est saine et sauve. Elle peut dès à présent… se mettre au travail !!




dimanche 4 mai 2014

Fête du travail, faites du miel !

Les abeilles de Mobeelity n'ont pas chômé depuis le début de la saison.
Une récolte de printemps a eu lieu le week-end du 1er mai.
La vidéo retrace les 3h d'intervention pour cette première récolte de l'association !
 



Premières saveurs de la saison : superbe miel de printemps, clair, très fleuri et onctueux.

Merci Florian A. pour le montage et toute l'équipe pour l'huile de coude.