La ruche la plus
active du rucher (n°1) a connu une crise du logement cet été.
Lorsqu’une ruche se développe fortement et rencontre des
difficultés pour entreposer le miel, l’essaim décide d’essaimer.
La population de l’essaim va ainsi être divisée par deux. Une
manière radicale pour régler cette crise.
L’essaimage est
tout à fait naturel, c’est même la voie naturelle de reproduction
de l’espèce.
L’essaimage débute
par la mise en chantier de
quelques reines. Pour élever ces reines, les ouvrières fabriquent
alors plusieurs cellules royales.
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Une cellule royale
ouverte de la ruche n°1 |
En temps normal, la
reine empêche le développement de ces cellules royales (après
tout, c’est elle la reine !). Mais en temps de crise, la
survie de la communauté reprend le dessus.
Peu avant la
naissance des jeunes reines, la « vieille » reine décide
de quitter la ruche avec la moitié de la colonie (soit environ
20-30 000 abeilles dans notre cas) et de trouver un autre
refuge.
Des éclaireuses
proposent alors plusieurs sites. Une décision est ensuite prise par
la communauté quant à l’emplacement idéal. La reine seule décide
? Une concertation des « sages » est organisée ? Nul ne
le sait.
De plus, sur la
moitié d’essaim quittant le navire, la proportion de chaque caste
est conservée (les nourricières, butineuses, productrice de cire,
etc.). Ainsi les deux « nouveaux » essaims seront
directement opérationnels.
Juste avant le grand
départ, les abeilles font des provisions de miel pour quelques temps
(pour la route et les premiers moments de la future ruche).
Les abeilles restées
au bercail ne demeureront pas longtemps orphelines. Les jeunes reines
sont sur le point de naître. La première à sortir de sa cellule
royale devient la nouvelle reine. D’ailleurs, elle affirme sa
suprématie en « rectifiant » toutes les autres jeunes
reines.
Au bout de plusieurs
jours, la nouvelle reine peut enfin s’envoler pour son vol nuptial.
Durant ce moment unique, elle va se constituer sa spermathèque pour
toute sa vie, soit 4 à 5 ans.
La « cellule
primaire » s’est ainsi divisée en deux, la régénération
de l’espèce est assurée.